dimanche 28 septembre 2014

Pourquoi des toits comme ça ?

Parce qu’ils manquaient d’argile de qualité qui puisse faire de bonnes tuiles, les Sarladais couvrirent pendant longtemps leurs toits de brandes comme les toits de roseaux qu’on voit encore en Normandie, mais formés de toutes sortes petits bois, de bruyères, de roseaux, de fougères… Posés sur trois couches ou plus, ces végétaux remplissaient leur office, mais lorsqu’ils étaient bien secs, qu’une bougie mettait le feu à une maison, l’incendie prenait rapidement des proportions effrayantes.
C’est peut-être pour cela que, s’inspirant des cabanes de pierre qui jalonnent la campagne environnante, les Sarladais commencèrent à construire leurs toits en pierre. Les cabanes, o cabano en dialecte local, faussement appelées bories en Périgord, ont un épais mur circulaire sur lequel on construit un toit en deux parties : l’intérieur, de pierres sèches posées à plat en encorbellement, forme un plafond lisse en forme de cloche qui, à l’extérieur, est hérissonné, mot qui illustre bien son sens. C’est sur cette irrégularité extérieure des pierres du plafond que se caleront les lauzes du toit, l’ensemble, sans mortier d’aucune sorte, tenant par son poids.


Les toits des maisons n’ont que la couche extérieure de lauzes, posées à plat sur une charpente. Quand je dis « que » c’est manière de dire. En effet, la construction en est complexe et le résultat final impressionnant.
Sur un mur d’environ 80 cm d’épaisseur, on pose la charpente, en chêne le plus souvent, composée d’éléments (les fermes) triangulaires : deux arbalétriers d’égale longueur qui formeront la pente du toit réunis à leur base par l’entrait. Ces fermes espacées de 50 cm ont déjà un poids énorme. 
Elle doit être très solide pour supporter un toit qui pèsera ente 500 et 800 kg au m2 ! En effet, les lauzes posées en tas de charge sur une épaisseur moyenne de 30 cm, sans mortier donc, s’élèvent comme un mur de pierres sèches du sommet du mur au sommet du toit, coincées régulièrement entre de fragiles lattes de châtaigniers pour répartir le poids qui s’élève à plusieurs tonnes. 


C’est le poids total du toit qui explique cette pente prononcée (60°) lui donnant des allures de toit de montagne sur lequel la neige glisserait. 




Aussi complexes que rustiques, les toits de Sarlat lui donnent tout son charme. 

vendredi 5 septembre 2014

Permanence de l'usage (bis)



Après l'évier, les latrines… Pourquoi changer
un système qui fonctionne ?

vendredi 25 juillet 2014

Non, je n'ai pas oublié

Non, je n'ai pas oublié ce blog, mais étant absent de Dordogne (et donc de Sarlat !) jusqu'à la fin août, je laisse ce site prendre un peu de vacances.

Mais je reviendrai ! ;-)

mardi 10 juin 2014

Permanence de l'usage.

Quand ça marche, pourquoi changer ?
Le plus simple est souvent le plus efficace et le moins fragile.
Bon, aujourd'hui, on ne peut plus évacuer ses eaux sales dans les ruelles, sous peine de contravention, mais on s'adapte, on s'adapte. La preuve :

un évier médiéval mis aux normes !


vendredi 23 mai 2014

Mensonges !

La notion de mensonge a varié au cours des âges.
Il n’est pas certain que les moines qui créaient de faux documents concernant la fondation de leur abbaye aient considéré cela comme une action répréhensible. 
Le pape lui-même avait donné l’exemple qui, au VIIIe siècle, avait fondé sa revendication de régner sur des États pontificaux sur un document appelé la Donation de Constantin. C’était un faux, magouille soutenue par Pépin le Bref qui savait payer ses dettes, affirmant que l’empereur Constantin avait fait don au pape Sylvestre 1er du pouvoir sur toutes les provinces de l’empire d’occident ! C’était pour une bonne cause, donc…
Un peu comme les promesses d’un homme politique en campagne électorale.
Ainsi, Pépin le Bref aurait accordé de généreux biens au monastère de Sarlat, au VIIIe siècle. Charlemagne, de retour de Roncevaux, lui aurait offert deux saintes reliques : un morceau de la vraie croix et une épine de la couronne du Christ ! Oui, bon, ne riez pas. C’était certes de grandes reliques, qui, si on avait pu en réunir tous les morceaux auraient atteint des tailles considérables, mais quand on voit ce qui passe à la télé aujourd’hui, on se demande si la crédulité des gens a vraiment régressé…
Qu’importe d’ailleurs, qu’importe que tout cela soit faux, il faut regarder le résultat. 
Prenez le Saint-Suaire de Cadouin. On peut se gausser de la naïveté des moines qui crurent voir dans ce tissu égyptien du XIIe siècle, décoré d’un texte arabe en écriture coufique à la gloire de Dieu, de Mohammad, d’Ali et d’un calife égyptien, le linge qui avait protégé la tête de Jésus martyrisé, mais on ne peut qu’admirer l’église romane et le cloître flamboyant qui lui servirent de refuge. Sans la sincérité et la générosité du roi Louis XI, nous n’aurions pas ces beaux bâtiments à visiter.


Ne nous moquons donc pas des moines de Sarlat possesseurs sincères de fausses reliques qui leur procuraient beaucoup de vrais bénéfices !


samedi 1 mars 2014

L’eau à Sarlat

     À Sarlat, l’eau est partout.
     Je ne parle pas seulement de la Cuze, notre célèbre Merdalou  et de ses bras qui traversent la ville du nord au sud, ni des fontaines, ni des diverses dérivations et canalisations créées au vingtième siècle pour tenter de maîtriser cette abondance qu'on a peine à imaginer, si on ne va pas voir dessous.
   Parce que dessous, c’est inimaginable, incroyable : toute la vieille ville semble creuse comme un emmental. Et ce n'est pas d'aujourd'hui que datent tous ces souterrains !
   C’est sans doute l’explication de l’état déplorable d'une rue comme la Traverse, cette rue de la République repavée il y a quelques années et qui a plus de nids de poule qu’un sentier de contrebandiers ! 
     Deux photos en diront plus qu’un long discours :

Un jour de pluie, dans la Traverse.

Ce tunnel est perpendiculaire à celui qui suit la Traverse sous terre !


Le bruit court que le problème devrait être résolu bientôt.  Attendons !

dimanche 2 février 2014

New, new, new… in English !

For over twenty-five years, I’ve been in Sarlat guiding visitors astonished by the quality of the architecture and layout of this small town nestled in a deep green valley, in the heart of the Dordogne. I 'm not tired of it. Let me show you how beautiful is Sarlat, let me tell you about the narrow and dark medieval streets. Here, local history and French History come alive !

mercredi 15 janvier 2014

La belle !…

Vous l’avez peut-être déjà rencontrée au détour d’une rue dans le Sarlat estival. Gouailleuse, passionnée, elle entraîne des dizaines de personnes hilares dans son sillage, c’est la belle Sarladaise ! Pour garder un souvenir de cet agréable moment passée avec elle, pour se souvenir de toutes les informations qu’elle a généreusement partagée avec vous, ou mieux encore, pour vous donner envie de la suivre au cours de la saison prochaine, achetez le livre numérique : La belle Sarladaise !



Pour plus d'infos sur le livrel, écrivez à : piesti@orange.fr

Pour suivre la belle Sarladaise en visite : http://www.sarlat-tourisme.com/la-belle-sarladaise-0