Comme toute ville médiévale d’importance, Sarlat fut très vite fortifiée. Dès le XIIe siècle, semble-t-il, une enceinte protégeait la ville dans la forme qu’elle a aujourd’hui. Ces remparts devaient être impressionnants, mesurant jusqu’à 15 m de haut avec, à leur pied, des fossés de 8 à 12 m de creux. Sur le plan de Jean Tarde (1624) on ne compte que deux – peut-être trois – tours rondes, de taille très modeste par ailleurs. Cela confirme l’ancienneté des remparts sarladais, les tours de défense rondes ne s’étant répandues que sous l’impulsion de Philippe-Auguste (1180-1220).
Comment se représenter les inconvénients causés par cet enfermement minéral ? Bien sûr, l’enceinte de la ville est le symbole de sa sécurité et les habitants devaient dormir en paix à l’abri de ces murailles. Bien sûr, ces remparts protégèrent la ville des attaques, autant pendant les deux guerres de cent ans que pendant les guerres de religion et pendant la Fronde… Mais quel entassement, quelle promiscuité, quelle insalubrité !…
J’ai essayé de prendre en photo les morceaux de remparts que le XVIIIe siècle modernisateur nous a laissé :